Belles îles en mer

Ils exagèreraient pas un peu non?

Plage du risque, chemin de tous les risques.

Tout ça pour un itinéraire que les femmes utilisaient au siècle passé pour remonter à leur village sel et poissons.

C’est vrai qu’il est raide ce chemin.

Accéder à la plage tout en bas, ça se gagne mais le seul risque objectif est me semble t il de prendre une suée au retour.

Dès qu’on bascule dans la pente, on est saisi par la beauté du paysage.

A quelques encablures de là, de l’autre côté du Rio (c’est ainsi que les Canariens nomment ce bras de mer.) l’archipel de Chinijo nous fait face et l’on peut admirer la petite île de La Graciosa avec sa Montaña Clara et son Roque del Oeste; derrière se devine l'îlot - caillou de Alegranza.

Les arrêts prises de vue au cours de la descente sont bienvenus pour atténuer la rudesse du chemin.

Vu l’accès, la plage, de sable volcanique mêlé au sable roux du Sahara tout proche, est peu fréquentée, limite déserte.

Quelques culs nus discrets occupent sans faire de prosélytisme les caractéristiques abris de pierres noires.

A l’extrémité de cette longue crique, face à la Graciosa, les anciennes salines attirent nos pas.

Elles ne sont plus en activité depuis longtemps mais continuent, autonomes, à produire un sel que personne ne vient récolter.

Avant la tombée de la nuit, il est temps de reprendre le chemin du retour (que nous bouclons finalement en moitié moins de temps qu’à l’aller).

Le Fido en mode tracteur (et ne prenant pas de photos) a pu montrer à une demi-vieille (en claquettes à semelles de bois) qui était la patronne.