Moments d’humanité.
J 55 du confinement.
Etre privé de liberté, même relative, c’est pour certains être privés d'une partie de soi même.
Ce confinement a été décidé pour le bien de la communauté pour éviter la propagation rapide du virus . Le retour à un semblant de vie normale va être différemment vécu selon les gens.
Certaines personnes préfèront rester cloîtrées malgré le déconfinement. Il n’est pas aisé de quitter un lieu où l'on s’est senti en sécurité pour se retrouver dans un environnement plus vaste générateur de peur.
Certains autres voudront rester car ils ont apprécié la situation : routines journalières, infos en boucle, Netflix à haute dose, applaudissements du soir suivis d’apéros virtuels; pour eux reprendre le travail risque d'être problématique.
Certains quitteront avec enthousiasme une situation qui commence à devenir pesante . Confinés,ils se promenaient, se dépensaient, même si un virus invisible rôdait, le milieu extérieur n'était pas uniquement anxiogène.Ils ont gardé des liens sociaux, pris le temps de la réflexion et ne se sont pas laissé envahir par le climat anxiogène. Pour eux le déconfinement est la suite logique et quoi qu’il arrive,il faudra faire face.
Il existe une autre catégorie qui a vécu cet épisode avec beaucoup de recul et d'égoïsme: Retraités actifs et personnes aisées se souciant peu du lendemain. Leur première réaction a été un vent de panique désordonné suivi de la constitution de réserves au delà du raisonnable ou de la prise de température toutes les 2 heures. Passé ce moment difficile, ils se sont dit, j’ai la paix et tout le confort chez moi, j’ai un jardin et puis, ceux qui " y passent" ce sont les “vieux”.
