Bien velu(e)s chez moi ...
J 51 du confinement.
51 jours ça marque son homme!
Mon propos du jour ne vise pas à dénoncer une hygiène relâchée mais se veut un plaidoyer pour une certaine pilosité.
Depuis les origines la toison humaine a fortement régressé. Vestige de notre côté animal, nos poils sont perçus comme repoussants, sales, peu féminins.
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Nous avons oublié le rôle essentiel de notre pilosité : organisés en filtre ou en peigne, les poils arrêtent les poussières ou les corps indésirables. Que dire du rôle social de l’épouillage: moment d’entretien collectif de la “fourrure” qui a longtemps fait partie des gestes de tendresse. L’entretien du poil n’est pas une sinécure, une pelisse ça se soigne, ça se lisse,ça se nettoie.
Tour à tour moteurs, isolants ou capteurs, les poils protègent de nombreuses agressions, retiennent l'air, limitent l'évaporation et les excès de température, isolent du froid comme du chaud, limitent les pertes d'eau et, cerise sur le gâteaux procurent un certain pouvoir de séduction.
Le poil c’est émouvant lorsqu’un chaton, posé en plein soleil, lèche sa fourrure: activité hygiénique mais pas totalement désintéressée, par la même, notre jeune félin se procure ainsi la vitamine D dont tout mammifère a besoin.
La biche prend soin de son faon (Bambi!!!). En le léchant longuement, elle mémorise son odeur, tissant ainsi des liens maternels.
Qui n’a jamais, grossière erreur, tenté de toucher un papillon? A la suite de ce geste irréfléchi, l’insecte ne pouvait plus voler, la poudre qui nappait ses ailes (multitude de poils), permettait le vol et le rendait silencieux.
Le poil peut être terrifiant pour certains quand ils se retrouvent devant une araignée, un ver de terre ou un animal possédant un arsenal de poils gluants, épineux ou toxiques faits pour décourager les prédateurs.