AH ! COMME ...
- pauletiennejean
- 1 mai 2020
- 2 min de lecture
J 46 du confinement.
AH ! COMME le monde était petit !

Bali, Punta Cana, Bahamas, Seychelles, Bermudes!
Par le miracle des compagnies aériennes à bas prix et des conditions exceptionnelles offerte par les florissantes agences de tourisme, tout un chacun pouvait accéder à ces destinations lointaines.
Peu importait de les situer sur une carte, d’avoir une idée du régime politique en place ou des mœurs des habitants.
Ces lieux étaient beaux, photogéniques.
À fréquenter absolument!

AH ! COMME soudain le monde est devenu grand!
Maintenant que notre horizon se réduit à 1km de chez nous, que les sorties font l’objet d’autorisation et que les escapades de plus de l’heure sévèrement réprimées, le monde nous paraît à nouveau immense.
A cause du virus, les compagnies aériennes en faillite, ont réduit la voilure.
Restent les magnifiques photos sur Instagram.

Ah COMME on s’ennuie!
On déborde d’occupations: jardin, bricolage, activités culturelles, les sms ponctuent le temps qui passe mais nos journées se suivent et se ressemblent.
Je peux saluer un voisin, un passant, un proche mais … en respectant la distanciation sociale .
On sait que dès que le confinement sera levé on se rencontrera en famille entre amis, on mangera et trinquera ensemble. Avec le temps on recommencera à s’embrasser, à fréquenter les restos, à aller au cinéma ou au spectacle, à transpirer ensemble, on ira dans les centres commerciaux sans se soucier du virus.
Hélas le temps passe bien lentement, le manque des autres nous taraude.
S’il y a bien une chose qu’on n’avait pas vu venir, c’est la vie sans contact avec nos proches.

Ah ! Comme tout va changer !
Plus que quelques jours.
Mais avant quoi exactement?
À quoi va ressembler notre dé-confinement?
Reviendrons-nous à la vie que nous connaissions?
Pourra t-on vraiment s’habituer à penser en permanence aux gestes à ne pas effectuer, à ne jamais se toucher?
Certains diront: soucis de riches: quand on doit survivre pour manger, toutes ces considérations sont superflues.
Certes mais l’ennui, l’isolement, le désespoir agissent aussi comme un poison mortel.
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