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Mon nom est Personne.

J 27 du confinement.

Personne : Il était une fois un petit oisillon qui ne savait pas encore voler.

On était en plein hiver et un soir, il tombe de son nid et il se retrouve sur le sentier.

Alors il se met à crier: "Pui! Pui! Pui!".

Il se fend le gosier parce qu'il meurt de froid.

Pour son bonheur, voilà qu'arrive une vache.

Elle le voit et veut le réchauffer. Alors, elle soulève la queue et paf! Elle pose une belle galette fumante, grosse comme ça !

Le petit oiseau, bien pénard et bien au chaud, sort sa tête et remet ça "Pui! Pui! Pui!" plus fort qu'avant...

Rrrrrrr! Mais un vieux coyote arrive au triple galop.

Il allonge une patte, l'extrait délicatement de son tas de merde, essuie la crotte qui le recouvre et ensuite... il n'en fait qu'une bouchée!

Mon grand-père disait qu'il y a une morale à cette histoire, mais qu'il faut que chacun la trouve tout seul!

Cali: sempiternelle victime.

Perdant l’équilibre, un oisillon s’était lourdement écrasé sur le sol.

– Ils s’en sont encore pris à moi, ils me haïssent, même mes parents me détestent, ils ne m’ont toujours pas appris à voler alors que mes horribles frères grâce à leur enseignement volettent autour du nid.

Personne ne prête jamais attention à moi, c’est normal, je suis di ffé rent.

Je ne suis pas inquiet pour ce qu'il va advenir de moi car j’ai une technique bien perso pour me sortir des mauvais pas.

"Pui! Pui! Pui!" j’ai froid je veux regagner mon nid

Qui va m’aider, me délivrer?

"Pui! Pui! Pui!"

Je suis sauvé!

Voilà une imposante vache qui à coup sûr, va me secourir.

Ce n’est pas très futé une vache; cependant, mère dit toujours: « Il n’y a pas plus serviable qu’une vache. »

Un peu limitée tout de même, la bête!

Elle me regarde d’un air évidemment bovin, paraît réfléchir, tourne les talons et lâche sur ma tête une énorme bouse qui a tôt fait de m’engluer.

Si on considère le côté positif des choses, je peux dire qu’au moins, ça tient chaud.

"Pui! Pui! Pui!" "Pui! Pui! Pui!" "Pui! Pui! Pui!"

J’aurais mieux fait de me taire, voilà que survient un vieux coyote campé sur ses pattes grêles.

Vu l’odeur que je dégage, je ne vais, pour lui, présenter aucun intérêt!

Moi qui imaginait (horrible préjugé) que ces canidés avait mauvais fond, je suis agréablement surpris, il m’extrait de ma prison merdeuse, me nettoie sommairement, délicatement et...

Marguerite, vache: éternelle bienfaitrice.

– Comme vous le savez, (ma modestie en souffre ) je suis d’une nature serviable, toujours prête à aider mon prochain.

En ce dimanche de Pâques, j’avais quitté l’office et regagnais mon vert pâturage quand j’ai entendu des cris; un pauvre petit oiseau, au pied de son arbre, s'égosillait.

Je ne pouvais certes pas l’aider à regagner son nid, mais l’infortuné tremblait de froid.

Prise d’une inspiration aussi subite que géniale, j’ai déposé sur lui une bouse bien chaude et sans attendre ses remerciements, (j’ai la générosité discrète) j’ai regagné mon pré et mes congénères.

Coyote: invariablement coupable.

– C’est vrai, la moralité n’est pas mon fort mais je sais m'adapter et saisir une occasion lorsqu’elle se présente.

Je battais la campagne, l'esprit en éveil, à la recherche d’une quelconque pitance: voilà déjà deux jours que je n’avais rien mangé.

Au détour du chemin une odeur pestilentielle frappa mes narines: une bouse de vache toute fraîche barrait le passage.

A demi noyé à l'intérieur s’agitait un oisillon,maculé de la tête aux pattes.

Ne faisant ni une ni deux, je m’en saisis, le sortis de son tas de merde, l'essuyai un peu et “à la guerre comme à la guerre”, l’engloutis.

Il était sale, malodorant, pas bien gros il faut bien dire, mais, sur le moment, cette humble proie a calmé ma faim.

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