OK boomer !

J 18 du confinement.

Dialogue Maxime Leforestier. ( A moins qu’il ne l’ait pompé, comme il en a l’habitude sur un obscur auteur Paraguayen. )

"Ce monde, je l'ai fait pour toi.",

Disait le père.

"Je sais, tu me l'as dit déjà.",

Disait l'enfant.

"J'en demandais pas tant.

Il est foutu

Et je n'ai plus

Qu'à le refaire

Un peu plus souriant

Pour tes petits enfants."

C’est la guerre, la guerre intergénérationnelle: les anciens ont volé l’avenir de leurs enfants .

Ce monde binaire a besoin de méchants, de gentils et de boucs émissaires pour endosser la responsabilité de la “ faute”.

Les méchants sont les Papyboomer, génération dorée qui a bousillé la planète et mangé la vie à pleine dents laissant aux jeunes la situation actuelle.

Ils ont connu le plein emploi (ces affreux veinards ), les progrès de tous ordres (ces gros chanceux ), l’ascension sociale (ces sales arrivistes) et l’ insouciance face aux changements climatiques et environnementaux.

Complètement dépassés, les yeux rivés sur leur nombril, ils ne peuvent plus comprendre.

D'où l’expression: OK Boomer! : Tu l’as dit, vieux con!

Entendant cela, les Boomers arthritiques et cacochymes, tremblent de frousse à l'idée de finir abandonnés ou en maison de retraite.

Portraits:

1945 jusqu'à 1960: “baby boom”(maintenant nommé « papy boom » ).

Cette période est caractérisée par les 4P: « Paix, Prospérité, Plein-emploi, Progrès »

Cette génération considérée comme idéaliste et égocentrique, a parfois des difficultés à comprendre le conservatisme de leurs enfants qui, de leur côté, estiment que leurs géniteurs sont responsables de la crise.

Entre 1961-1981: Génération X.

Cette génération a vécu un creux de vague au niveau professionnel, trouvant difficilement des emplois stables et bien rémunérés. Les formes nouvelles de précarité générationnelle lui sont spécifiques.

On considère qu’ils manquent de confiance dans les institutions,divorcent beaucoup et sont d’un cynisme éhonté: D'après eux, rien n'est impossible, il suffit qu'on y mette le temps et l'argent.

(De l'autre côté de la Manche, on rajoute qu’ils n’aiment pas la Reine.)

1981 à 1996: Les milléniaux ou génération Y.

Ils sont nés avec l'informatique et l’utilisent avec bonheur de manière intuitive ce qui laisse généralement leurs parents pantois. Ils n'ont pas eu à subir l’angoisse de l’apocalypse promise par la guerre froide et ont toujours vécu avec le SIDA.

A partir de 1997: La génération Z

ou

génération C (Communication, Collaboration, Connexion et Créativité).

Ils ont toujours connu un monde connecté: informatique et Internet.

Ces moins de 20 ans passent pour des utopistes peu dociles, pour eux, il est normal de se tromper, de ne pas diaboliser l'échec.