« Ce n’est pas le message qui est essentiel. »

J 12 du confinement.

37°2 LE MATIN (Si j'en crois mon thermomètre, tout va bien.)

Le but de cette chronique n’est pas de se mettre en valeur (quoique …), mais de solliciter ou conforter un lien, reconstituant à travers les réseaux sociaux ce quotidien qu’on ne peut plus avoir.

Dans ces moments où l’on a le moins de choses à dire, on met en scène le vide, l’ennui.

On a envie de se singulariser, de s’exprimer, se mettre en scène.

6 h : Fido se couche avec son chat (surnommé “Puduck: tout un programme.), je me lève.

6 h 10: Ouverture du courrier: lettre au syndic, postée à 1h36 du matin. (selon toute évidence, certains n’arrivent pas à dormir).

6 h 13 :Petit coup d’oeil sur les réseaux sociaux à l'affût de mentions “j’aime”. Ces lieux de solidarité qui permettent lutter contre l’isolement ,garder les contacts actifs sont malheureusement vecteurs de propagation de l’humeur négative avec des informations non vérifiées et relayées trop rapidement.

6 h 36: Les habituels "lève tôt" sont sur “messenger”: tentative de prendre part à la conversation malgré ma frappe beaucoup trop lente.

7 h 04: Passage par la case toilette, au passage, je vérifie mes préparations à base d'alcool, il va falloir s'activer.

7 h 12: Visite très inspirante aux chats : véritables pros en matière de confinement.

7 h 18: Au travail! La clé du bon confinement consiste à conserver un rythme de travail journalier identique à celui pratiqué habituellement.

7 h 20: La radio annonce que certaines usines seront réquisitionnées pour fabriquer des appareils respiratoires pour les hôpitaux: je remets en état mon atelier clandestin.

7 h 28: Je n'ai toujours pas d'ordre de mission du gouvernement pour lancer la production: je fabrique des esses de suspension pour les plantes du Fido.

8 h : Retour à l'intérieur: Faire mariner la plancha de midi.

8 h 42: Presque 9 h , je vais pouvoir faire du bruit (les voisins doivent c'est sur être réveillés). Opération raclette et extinction toute provisoire des herbes qui tapissent le parking.