Le cratère de Chicxulub
J 11 du confinement.
Il est difficile d’imaginer de façon très précise à quoi ressemblait le biotope de notre terre il y a 66 millions d’années mais on peut raisonnablement penser qu’ une série d’éruptions volcaniques avait provoqué des variations colossales du climat suscitant de longues vagues de froid.
Les projections successives de lave sur le Dekkan avaient déclenché une pollution responsable de l’affaiblissement de la faune et la flore. Les dinosaures non-aviaires avaient peu à peu disparu.
Cette ère avait déjà entamé son déclin.
Dans ce monde crépusculaire, insouciants, les grands herbivores broutaient nonchalamment pendant que les raptors surexcités se tapaient sprint sur sprint pour dégourdir leurs puissantes pattes arrières. Les archéoptéryx faisaient les beaux, lissant leurs plumes. Dans ce monde en paix, on ne déplorait que quelques dégâts collatéraux: Parfois un tyrano farceur croquait une proie consentante (elle l’avait bien cherché!) qui passait à sa portée.
La chute d’un astéroïde n’a fait que porter l’estocade à ce tableau idyllique. L’impact avec le sol du Yucatán a porté le coup de grâce .
Une grande quantité de matière particulaire est alors restée en suspension dans l’atmosphère pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années. Le rayonnement solaire a été bloqué, les températures ont chuté de façon catastrophique, la végétation privée de photosynthèse a dépéri causant la fin de “ l'ère des dinosaures”.
L“ère des hommes”.
Depuis que cette espèce domine la planète, on assiste à la pollution de l’air et des eaux, le climat change, le niveau des mers fluctue.
Les humains inconséquents, détruisent les différents biotopes; regardant sans rien faire, indifférents, l’extinction d’espèces qui jusque là partageaient leur environnement.
Tout à coup, la survenue d’un petit virus goguenard nous montre qu'il peut mettre à terre toute une civilisation.
Un virus de 0,1 micron nous montre à quel point nous faisons fausse route, exposant au grand jour nos faiblesses, notre bêtise et nos attitudes suicidaires.
Triomphant, il se demande peut être si l’homme comprendra la leçon.
