Et dans le congélo... des rennes glacés du Noël 2017.

“Confinement jour 2.”

6H.

Réveil!

Allumer ou ne pas allumer la radio ?

Céder au virus de l’info, communier avec ses compatriotes ou se recroqueviller dans sa coquille dans un réflexe de protection ?

On ne se refait pas, j’allume le poste.

6H18:

Faire un tour de jardin.

Et voilà,la gorge me gratte, j’ai attrapé ce foutu coronavirus ! En fait non, c’est juste le pollen de cyprès qui s’est partout déposé, recouvrant voitures et tables de jardin.

Tester tout de même ses capacités pulmonaires avec un petit exercice rapide (on ne sait jamais).

6H30:

Imprimer un lot d’autorisations de sortie.

Premier essai: l’imprimante affiche un code erreur inquiétant, c’est sur, c’est fait exprès, comme le reste d’ailleurs, encore un complot des Francs Maçons ou des Illuminati.

Remettre l’imprimante sous tension.

Ça y elle redémarre.

Ne pas se laisser aller à la paranoïa.

7H:

Surmonter le huis-clos.

Petit tour sur le groupe Messenger: à défaut de vrais rencontres, on échange des photos et des infos basiques.

7h30:

Coup de téléphone aux enfants. Tout a l’air d’aller pour le mieux, Zian s’est fait quelques frayeurs mais, mis en quatorzaine, il semble serein.

Après une première journée de confinement à faire les “quatre heures réglementaires de travail” , les petits enfants sont maintenant beaucoup plus rétifs, comme si tout cela commençait, déjà, à moins les faire rire, la nervosité commence à gagner. ça s’agace, ça répond, le ton monte.

9H:

Inventaire.

Il y a bien longtemps, j’avais lu dans “l’ Île mystérieuse” que les naufragés coupés du monde faisaient tous les jours un état des réserves et, pour tenir jusqu’à des jours meilleurs, organisaient un rationnement.

Placard : conserves et pâtes OK

Congélateur: Plutôt pas mal , par hasard je mets la main sur les “rennes glacés” du Noel 2017 dont personne n'a voulu, voilà une bonne occasion de les liquider.

Cellier: Légumes Ok .

Placard du séjour: Chips et bonbons, j’engloutis en douce trois carambars. “ Quelle est la blague à deux balles ? Pan Pan !”

10 h:

Travailler dans le Jardin.

De temps en temps je vois passer quelques congénères, l’air grave, bravant le « couvre-feu » . C’est fou le nombre de chiens qui ont besoin de prendre l’air.

Repas.

Après-midi. Comme une irrésistible envie de “glande” me prend, je cède à l’appel de la cultissime “pause digestive”.

15H :

Jardin pour faire comme si j’étais occupé.

18h:

Ecriture: Je lance ma playlist “chansons françaises” Cabrel puis Souchon me plongent dans une ambiance à la Lars von Trier. Je coupe le son et continue en silence...