Jour 1 Ceux qui se lèvent tôt sont-ils plus heureux que les autres ?
Le voyage du retour, bercé par les comptes rendus en boucle sur la guerre contre le covid 19 et les nécessaires mesures de confinement, m’avait laissé comme un goût amer.
Vite couché, j’avais sombré dans un sommeil sans rêves.
Puis le jour s'est levé, j’aime les lever du jour, celui là n’était ni mieux ni pire qu’un autre, le temps, même pas maussade peinait à se mettre au diapason de la situation inquiétante à laquelle nous devions faire face .
Cette situation dramatique, dramatisée même, imposait de se replier sur soi, s’isoler dans sa maison, avatar maternel qui nous protégerait en attendant une renaissance flamboyante. Ces événements nous obligeaient à nous couper de cette vie sociale qui nous structure, nous contraint, nous pèse parfois mais fait de nous ce que nous sommes.
Entre activités plus occupationnelles que franchement nécessaires et quête éperdue de signes de vie de nos proches, nous vivions tout simplement; étonnés par l’importance et le temps que nous consacrions à la nourriture et aux repas à venir.
Robinson de ces périodes troubles, le temps pour nous s’était quasiment arrêté, mis en suspension. Une sorte répit “solitaire” s’offrait à nous.
Peut être avions nous besoin de cela pour, qu’enfin, comme dans tout bon film qui se respecte, tout le monde se retrouve, étonné de se sortir à si peu de frais de ce cauchemar qu’ insouciants et grisés par notre mode de vie confortable, nous n’avions même pas imaginé .
