De battre son cœur s’est arrêté...

Les chats me font la gueule, j' ai pourtant changé leur litière et garni leur gamelle de croquettes “premier choix” et de pâtée lapin/poisson.

Ils me boudent, me tournant le dos ostensiblement.

Les plantes s’étiolent, pourtant arrosées depuis le début du jour, bichonnées comme jamais.

Mais non, elles minaudent font leurs mijaurées, retiennent leur fleurs comme si elles m’en voulaient.

Le téléphone, porté en permanence comme un doudou et pourtant réglé à volume maxi ne sonne plus.

Je me surprends à faire une vaisselle pas vraiment urgente, à aspirer les quatre misérables miettes reliefs de mon triste repas et vérifier plusieurs fois par jour le contenu de la boîte aux lettres...

8 mai: comme attirés par le jour férié, ils sont tous là autour d’elle, queues dressées quêtant son attention, même les rebelles, les affreux matous habituellement interdits d’intérieur se frottent à ses jambes, couvrant son legging de poils allergènes .

Ses plantes, comme si elles s’étaient retenues de vivre et de respirer, visiblement stimulées par ce jour pourtant pas franchement estival se couvrent de fleurs, même le cactus "Astrophytum myriostigma", avare de floraison laisse entrevoir le début d’une efflorescence

Les amis débarquent, heureux de la voir en si bon état, et se pressent dans le salon, redonnant à la maison une touche joyeuse.

C’est le grand jour, après avoir longuement temporisé pour quitter sa chambre d'hôpital, le Fido est de retour après un infarctus qui a failli la liquider.