Et l'eau!
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Précipitation:
Quoi de plus banal qu'un pin?
Passé Vilafor le chemin muletier monte raide dans la couronne de pins qui s'enroule autour du Teide, entre 1500 et 1900 m d'altitude. Nous ne tardons pas à être rattrapés par une chape de brume que déchire parfois le souffle des alizés.
A une croisée de chemins, Fido me fait remarquer: "c'est étrange ,il ne pleut parfois que sur quelques mètres carrés."
Passée la lèvre du volcan, nous laissons derrière nous brumes et nuages qui s'étalent à nos pieds comme un véritable océan.
Condensation:
Sur le chemin du retour, il faut replonger dans la purée de pois, chaque passage auprès d'un pin s'apparente à une véritable douche: sous les arbres, la pluie tombe à grosses gouttes. Nous comprenons alors que le brouillard piégé par les aiguilles des pins se condense et tombe au sol au voisinage des arbres à la manière d'une pluie.
Après vérification, nous apprenons que lors de la conquête des Canaries, les conquistadors avaient constaté que les indigènes utilisaient des arbres -fontaines pour récolter de l'eau.
Confirmation :
A la Cueva del Mar, le patron, toujours prêt à mettre en avant les richesses de son île, nous propose son eau de brume et pour nous expliquer son origine va nous chercher un petit filet : dispositif qui, imitant la nature, capte l'eau des nuages. (20 l par m 2)