A chaque sommet on est au bord du précipice.
On n'a pas à se plaindre,on est plutôt bien entretenus: footing cinq fois par semaine,pas de cigarette ni de fumée,vélo quotidien,vie au grand air; nous les poumons (droit et gauche) devrions être comblés et pourtant...
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Quand on le voit lire attentivement ses topos,préparer un sac bourré de matériel et de victuailles pour deux jours,on sait qu'on ne va pas être à la fête.
C'était prévisible: jour n°1 marche d'approche interminable sans véritable repos,courte nuit pas vraiment réparatrice. Deuxième jour,départ à la nuit noire ,débauche d'énergie pour atteindre le sommet et là, à peine arrivés, pause minimale. (Il parait qu'il faut être au pied de la montagne avant que le soleil ne chauffe trop la neige.)
Descente vertigineuse à grande vitesse,sauts de rochers en rochers, lacets coupés ,crissement de cailloux,randonneurs bousculés,folle cavalcade.
C'est toujours comme ça que ça se passe.
Rêvons un peu : espérons que demain,il aura les cuisses douloureuses et les mollets en compote.Nous resterons peinards à "glander" au bord du torrent.