... avez vous donc une âme?
Imposture.
Imaginez l'Ariège,perpétuellement arrosée donc , verte, plus verte que verte .
Dans un coin reculé de cette contrée émeraude, imaginez les mines de Trimouns, mines de talc,donc blanches, immaculées donc.
Sur un tas de gravats,imaginez l'éclat de l'or.
Le temps de me baisser et me voilà heureux possesseur d'une pépite d'or.
Dans la poche, ce larcin me pèse: densité de la pierre ou culpabilité?
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Au premier coup d’œil ,un ami géologue donne son verdict: c'est un bloc de pyrite : l'or des fous.
La came de l'obsédé. (d'après la femme du boulanger.)
Ah te voilà toi! Et moi pauvre couillon qui me suis fait un sang d'encre! je tournais,je virais,cherchais dans tous les coins.
Tu étais partie dans un sale état, semelle béante,pointe défoncée, odeur repoussante .
J'avais demandé à te suivre tout au long de ton voyage.
Pendant ton absence, à contre cœur, j'ai du faire appel aux services d'une autre,rien n'allait : manque de rigidité, adhérence très moyenne,précision inexistante...
Sur internet je guettais ton retour :préparation du colis, paquet remis à Mondial Relay, objet pris en charge par transporteur, et enfin , acheminement vers le point relais
Et maintenant te voilà, c'est maintenant que tu reviens, salope, ordure!
Tu ne repartiras plus, dis moi!
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L'objet de tous mes maux.
Ben ...voilà,tout à commencé au pied d'un rocher, "bordélique" comme je suis, je n'arrivais pas à retrouver mes chaussons enfouis dans la jungle de mon sac à dos.
Après une fouille minutieuse : sac retourné et contenu éparpillé sur le chemin , j'ai fini par y mettre la main dessus.
J'étais donc au pied du mur (de la falaise devrais je dire).
Ces ballerines ressemelées à neuf me meurtrissaient les orteils.
Ma partenaire, restée étrangement silencieuse, me regardait d'un air espiègle,guettant la façon dont j'allais supporter le pensum.
Pourquoi avais je choisi 3 pointures au dessous!
J' en venais à souhaiter, que cette journée, par ailleurs radieuse,se termine.
Malgré la douleur,j'ai persisté,persévéré, j'ai fini par adorer les sensations que me procuraient ces instruments de supplice.
C'est ainsi qu'on devient esclave d'un objet.
Fétichiste, c'est le mot!