Český ráj : le paradis tchèque.
Au sein du site,l’escalade est tolérée. A l’entrée ,la caissière nous avertit qu’on peut y aller mais, tout objet métallique est interdit, le grès extrêmement tendre des bords de l’Elbe ne doit pas être dégradé.
On ne peut pas non plus utiliser de magnésie.(Tant pis pour nous si l’angoisse qui ne va pas manquer de nous étreindre rend nos mains moites et glissantes.)
L'équipement en place est des plus sommaire.Sur ces voies d’une quarantaine de mètres, on rencontre un anneau à quinze mètres du sol, un autre à vingt puis… faut voir.
(Il n’est pas interdit de confectionner ,avec sangles et cordelettes, des noeuds qui coincés dans les fissures devraient se gonfler en cas de chute,réduisant la hauteur du vol.)
Les tours constituants notre nouveau terrain de jeu, répondent aux doux noms évocateurs de : le flambeau, la verge,les seins de Madonna…
Il va sans dire qu’en respectant les règles bien particulières de ces lieux,nous grimpons quelques degrés en dessous de notre niveau.
Sur notre gauche une ligne particulièrement esthétique attire notre regard:un départ très lisse,suivi d’une prise franche à cinq six mètres du sol,le tout prolongé par une série de trous que nous imaginons débonnaires.
A tour de rôle,nous nous y essayons… impossible
d’atteindre la première prise. Vexés, dépités, nous renonçons.
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Sur ces entrefaites,survient un groupe de tchèques. Groupe totalement disparate de deux “petits gros” et de deux grimpeurs nettement “mieux profilés”.
Ils se préparent bien décidés à faire le parcours que nous convoitions.
Dubitatifs, nous nous asseyons dans l’herbe pour les voir… échouer.
Les deux dodus se prennent par les bras et se plaquent contre la paroi,le troisième monte sur leurs épaules enfin le quatrième se hisse au sommet de la pyramide ,s’étire,attrape la prise et leste comme un chat grimpe jusqu’au sommet de la tour.il fait monter son compagnon du dessous ,laissant sur place le socle de cette courte échelle.
Le public applaudit, nous restons médusés.
Çà, c’est l’éthique tchèque!