6)...au bout de la nuit.
La nuit, moment où tout disparaît de notre champ de vision,où tout meurt, situation déstabilisante où on est contraint de s'avouer toute notre détresse, notre petitesse devant l’immensité de l'univers, nous amène à penser au noir absolu: la mort,vers laquelle nous nous dirigeons inexorablement.
Enfant,le père nous rassure,nous protège.Nous le pensons invincible, un moment vient où nous voyons ses failles,ses limites,son humanité. Certains s'inventent alors un père plus fort plus rassurant,un père tout puissant .La croyance en ce père, ce Dieu, n’a d’autre objet que notre peur du noir absolu,notre crainte de la mort.
Pas plus que ,dans le noir, j’ai eu besoin d’un père pour m’épauler, je n’ai pas besoin de me créer un Dieu pour supporter l’idée de ma finitude.
Je n’avais, n’ai et je l’espère, n'aurai jamais peur du noir.