Objet du passé.
Exalté par les chants religieux, Japalune avait opté pour le séminaire.
Le discours de bienvenue avait été très explicite: “Pensez que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme et que le silence permet à Dieu de nous parler.
La journée sera consacrée à la prière, au travail manuel et à la lecture des textes sacrés”. Les textes sacrés; parlons en , il n’y était question que de fautes et de châtiments .
L'ancien testament résonnait de fureur et de colère divine.
Les pères de l’église glorifiaient le martyr.
Paul , en perpétuelle errance, se faisait caillasser par ses coreligionnaires .
Thérèse n’en finissait pas de magnifier sa douleur.
Même ce brave Jésus pris d’une colère vengeresse chassait violemment les marchands du temple de son père.
Japalune n’en pouvait plus ,ses seuls moments de respiration,c’était la nuit où ,profitant de la lumière de la lune, il s’échappait pour écouter le vent,ce vent si puissant qui balayait la montagne noire.
Il n’en pouvait plus, ce n’était pas ce qu’il était venu chercher ici.
Il a donc sans regrets ni hésitations quitté ce milieu mortifère et sclérosé pour devenir… hussard noir de la république.
Et voilà où il en est lui, Japalune.