Un nîmois .
Et voici Winnie l’ourson... (W Disney)
Le vent vient de tourner, le tonnerre gronde, un éclair frappe l’antécime des Agneaux.
Sur l’arête, alignés comme des hirondelles avant leur départ pour l’Afrique, nous attendons notre tour pour descendre le raide couloir : passage obligatoire de la descente.
- Je suis le plus rapide, je passe d’abord !
Et le voici qui attaque la pente d’un pas martial.
La neige ramollie se détache du rocher entrainant vers le bas Coco lapin (puisqu’il faut l’appeler ainsi.) qui ricoche, rebondit, virevolte.
Son sac explose crachant de ci de là, portefeuille, habits, gourdes et autres babioles…
Sur l’arête, ses compagnons crient :
- Pique, pique !
C’est ballot ! Dans sa précipitation, Coco a laissé son piolet solidement arrimé à son sac.
Il a de la chance, malgré tout, Coco; bien plus bas le glacier remonte et freine sa dégringolade.
Soulagement !
Le cascadeur involontaire se relève, s’ébroue et entreprend la remontée, récupérant au passage ses affaires éparpillées le long de son toboggan improvisé.
Depuis, quand, sur un site d’escalade (il est du Gard) je le vois débarquer, je fredonne : Et voici Winnie l’ourson…
Bien que je sois le seul à savoir pourquoi.
