Affreux stéréotype

( J’ai honte, ce n’est pas bien) . ( Lasciate mi cantare)

Si l’on avait besoin de quelqu’un pour raviver les lieux communs sur l’Italien en vacances, on ne pouvait pas rêver mieux. Devant nous se pavane un beau gosse bronzé avec cheveux gominés et Ray-ban noires visées sur le front , bardé de matériel flambant neuf mais totalement inutile à Ailefroide. (Friends, poulies, poignées…)

Il est accompagné de deux parfaites débutantes qu’il vient sans doute tout juste de draguer.Pour compléter le tout, en s’équipant, il parle dans son portable avec véhémence et force gesticulations . (Je parie qu’il passe un coup de fil à sa maman.)

Le départ est alambiqué ; 3 longueurs tortueuses permettent à qui a les nerfs solides d’arriver à l’aplomb du point de départ. (c’est Cambon qui le dit.)

Notre “ami” s’élance donc dans un cliquetis de mousquetons . Peu serein, (nous ne sommes pas ici en école : cotations très sèches et équipement particulièrement aéré.) notre top gun progresse avec repos systématique sur chaque point pendant qu’en bas ses partenaires jacassent, l’assurant de manière très peu professionnelle.

Un bouchon se forme. Les cordées ,arrivées après nous, s’impatientent et renoncent.

Alors que nous n’en pouvons plus d’attendre, Aldo s’échappe à bâbord toute. Le soulagement du gars nous fait comprendre que c’est bien plus facile.

Si je pouvais, je l’embrasserai ce « nœud transalpin », nous sommes maintenant seuls dans la voie et nous savons qu’à gauche,se trouve une nouvelle voie bien plus facile et parfaitement équipée.