04/03/2016 C'est l'aube: presque 13h
Nous reprenons l'autoroute direction Reina Sofia. Nous dépassons las américas et los cristianos ,partie la plus touristique de l'ile. Pas de serres en ces lieux mais des palmiers et des bougainvilliers.
Bientôt nous sommes sur la côte Est ,plus industrialisée ,où, les enseignes, Leroy Merlin,Carrefour, Ikéa,Auchan (Al Campo) nous rappellent la France.
Plus loin, la végétation est plus parsemée,des collines sauvages à l'aspect aride s'offre en arrière plan,nous sommes bordés par 10 à 15 m de sédiments ocres nus ou parsemés de cactus et de maigres dragonniers.
Nous voici à Arico Viejo où nous nous arrêtons pour boire un café et demander des informations sur le site d'escalade.
Le serveur à notre grand étonnement possède les précieux renseignements.
Nous nous trouvons donc avec corde et sacs au départ du "lomo de Tamadaya".
La descente est caillouteuse, les cactus sont omniprésents ainsi que dragonniers ,euphorbes géants et un tas d'espèces inconnues dont il faudra demander le nom à "Geneu".

Le canyon s'ouvre devant nous avec ses rochers aux formes arrondies ,cassées ou tourmentées. C'est sauvage à souhait. Une rangée d'euphorbes géantes nous accueille, sentinelles immobiles.

Un couple d'allemand nous montre le topo. Ca y est les viockies sont dans la place. Nous allons enchainer 5 voies de façon tout à fait honorable, contents de voir que nos jeunes voisins ne sont pas meilleurs que nous.

Nous devrons tout de même nous donner dans un dièdre en 5c+ , voie décrétée dangereuse par un "teuton" qui avait arraché une prise. Quelques gouttes et le désir de ne pas s'entamer pour les séances à venir annoncent le départ.

Les nuages se précisent mais la pluie ne vient pas.
Photos, étirements et c'est la remontée.
Juste avant la dernière habitation, on aperçoit en contrebas des rangées de poireaux et de pommes de terre, plantations précieuses car, résultat d'un féroce défrichement au dépend des terribles cactus .
Après discussion avec l'habitant, nous apprenons que les alizés soufflant sur la côte sont la cause de l’ensoleillement. Nous apprenons aussi que les allemands dormant dans le canyon ne lui ont même pas adressé la parole.
Nous quittons ces lieux, heureux , car une "zarzuela" nous attend à San Juan.